Trois agents d’entretien passent la serpillière, aspirent la poussière, désinfectent des chaises, frottent une table. Enfin, c’est le moment de la pause : chips salées et eau du robinet, frugal, mais efficace. Le casse-croûte prend des allures cérémoniales, de sainte Cène version pique-nique syndical. Ça croque, ça pschitte, ça gargarise, ça rote... Les sons générés par l’équipe au plateau ou issus du disque dur de l’ordinateur composent une symphonie du temps présent de plus en plus absurde, surtout lorsque la BO du monde bugue sévèrement : hurlements d’animaux sauvages ou vacarme d’un violent orage éclatant sur scène.